Vins et champagnes

Vins : préférez la qualité à la quantité

L’amour du bon vin ne date pas d’hier. L’art de le choisir, de le garder, de le servir et le bien marier est important. Il n’est de bonne table sans que chère et vin soient de qualité.

Un ou plusieurs vins ? La tendance actuelle, la sagesse et certains impératifs financiers aussi consistent parfois à limiter votre «carte des vins» à une catégorie, deux maximum. Dans le premier cas, on aimera, pour un repas dont le plat principal est une viande ou une volaille, un vin rouge frais. Pour un déjeuner tout poisson : un vin blanc sec, à servir également en apéritif ou un rosé de qualité. Pour un repas comportant poisson et viande un blanc léger pour commencer, un rouge plus corsé ensuite. Il faut en effet aller du plus faible au plus fort. Enfin pour un repas où l’un des plats est accommodé au vin (coq au vin, bourguignon, etc.) continuez sur la lancée et servez le même vin en accompagnement.

Appellations et millésime

Ils existent trois catégories d’appellations : les vins AOP (appellation d’origine protégée) ; les vins IGP (indication géographique protégée) ; les vins VSIG (sans indication de provenance, avec ou sans mention du cépage et du millésime). Ils portent la mention «Vin de France». On retrouve tous les grands crus dans la première catégorie, d’excellents vins dans la seconde et des vins plus abordables dans la troisième. En œnologie, le millésime est l’année de récolte des raisins ayant servi à produire le vin. C’est un repère important voire essentiel notamment pour les très grands vins. Celui-ci permet de juger de l’évolution du vin par rapport aux conditions climatologiques locales qui engendrent chaque année un millésime différent. Comme il n’y a jamais deux vendanges identiques, il est quasiment impossible de refaire le même vin. Le millésime, donne donc avant de déboucher une bouteille, une première information sur la qualité du vin. En effet, chaque millésime a son type, son évolution, sa réputation, sa cotation. Il faut savoir qu’un vin ne peut être noté en valeur absolue, mais seulement par rapport à ses pairs issus de la même récolte.

Où acheter son vin ?

Aujourd’hui, on peut acheter son vin directement chez les producteurs, chez les cavistes, les foires aux vins et sur internet. Vous pouvez également profiter d’un séjour dans les régions viticoles pour faire le tour des caves et rapporter votre «moisson» après avoir sacrifié joyeusement aux rites de la dégustation sur place. Expédition directe ou transport personnel, dans tous les cas, il faut immédiatement coucher le vin et attendre au moins trois semaines qu’il se repose des fatigues du voyage avant de le déguster. Si vous achetez le vin en container, mettez-le en bouteille en une seule séance pour éviter tout risque d’oxydation.

Servez-le à la bonne température

Certains vins se magnifient à la chaleur, d’autres gagnent à être frais. Chambrez les premiers (mais sans les mettre près d’une source de chaleur) et rafraîchissez les seconds (surtout pas dans le congélateur). Ces extrêmes tuent le bouquet et cassent le corps. Servez toujours vos vins à la bonne température : Blancs secs, demi-secs et rosés (6 à 11°) ; Blancs moelleux et liquoreux (5°) ; Vins jaunes ( température de la pièce du repas) ; Beaujolais (frais ou température de la cave) ; Bourgogne et Côtes du Rhône (température de cave ou chambrés (pas plus de 14°) ; Bordeaux et Touraine rouges (chambrés à 15-16°).

Sachez le boire et en parler !

Inviteur ou invité, il faut avoir l’art de déguster. Il ne faut donc point goulayer dès la première gorgée, mais «taster», «avaler», «réfléchir» et porter un jugement en termes de connaisseur. Pour réussir la dégustation de votre vin : tenez le verre par le pied. Regardez sa couleur et humez-le. Ensuite, faites tournez délicatement votre verre, pour aérer et libérer les arômes, puis humez à nouveau pour percevoir d’autres parfums. Ensuite, goûtez le vin en le «mâchant». Faites une sorte de gargarisme, pour le faire pénétrer avec un peu d’air dans la gorge, puis avalez-le en faisant attention à la longueur en bouche (l’empreinte qu’il laisse). Voici, un petit vocabulaire clé pour vous aider :

  • Corsé : c’est un vin fort en alcool comme en goût.
  • Corps, enveloppe, plein, rondeur: une impression de volume, on en a «plein la bouche». Cette impression disparaît comme baudruche si le vin est creux à l’intérieur d’une trop prometteuse enveloppe…
  • Moelleux : pour un vin rouge, c’est être rond et coulant. Pour un vin blanc, c’est l’accord parfait entre les sensations de plein et de sucre.
  • Sec : c’est être sec. Presque aussi péjoratif que pour un être humain.
  • Bouquet : un vin bouqueté fait également plaisir olfactivement et gustativement.
  • Finesse et élégance: il flatte le palais sans en être le despote, rehausse les mets sans les terroriser.
  • Cachet, race: en plus des deux qualités précédentes, un tel vin est un suzerain. Il règne avec hauteur sur les mets qu’il domine plutôt qu’il ne les accompagne.

Notre sélection :

Chablis « Dame Nature » 2018

Ce chablis de La Chablisienne issu à 100 % de chardonnay possède une robe or très pâle et limpide. Il délivre un premier nez mêlant les fleurs blanches et les fruits blancs du verger. À l’aération, une touche minérale apporte une note plus complexe. Le vin offre une très belle structure verticale en bouche avec une impressionnante minéralité. La dégustation se termine par une finale longue et brillante (14 €).

Pouilly-Fuissé 2018

Élaboré par la cave des Vignerons des Terres Secrètes, ce vin dévoile une robe or pâle de belle brillance. Au nez le bouquet évoque des notes délicates d’aubépine, d’agrumes et de brioche au beurre. En bouche la structure est pleine et dense, la finesse prédomine et s’ouvre sur une finale minérale et iodée. Le potentiel de ce vin sec se révèle véritablement entre trois et dix ans de garde (18 €).

Château Clément Pichon

Ce vin qui affiche une jolie robe rubis profond est issu d’un assemblage 85 % merlot, 12 % cabernet sauvignon et 3 % cabernet franc. Au nez, il dévoile des notes de cassis, juteux, friand. il est bien soutenu par ses tannins. L’expression aromatique qui se révèle en bouche est portée par la structure jusqu’en finale (18 €).

Château Laujac 2017

Issu d’un assemblage de 50 % merlot, 45 % cabernet sauvignon et 5 % petit verdot, ce vin présente une robe rouge rubis, brillante et limpide. Nez frais et net, alliant des notes boisées bien fondues et -de part sa jeunesse- de fruits frais. En bouche, l’attaque pleine de fraîcheur de ce vin complexe présente des tanins harmonieux. La finale reste fraîche et persistante. Un vin agréable qui peut se déguster dès à présent pour les amateurs de fruits frais mais qui mérite également quelques années de garde pour exprimer tout son potentiel (18 €).

Château de Thauvenay 2018

Ce sancerre possède une superbe robe jaune pâle. Son nez est expressif avec une dominante exotique (ananas, litchi). Sa bouche est équilibrée avec une belle fraîcheur citronnée. C’est un vin à boire jeune afin de profiter de son potentiel aromatique. A servir entre 10° et 12 ° C (18,50 €).

Château Capbern 2016

Belle couleur sombre, intense pour ce Saint Estèphe 2016 qui développe des notes de fruits noirs. L’attaque en bouche est puissante avec des tanins friands, bien présents ; le milieu de bouche est dense et suave, d’une puissance contenue, avec une finale très aromatique et fraîche. Un grand Capbern (20 €).

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.